Courant dans la forêt, je devais absolument manger, me nourrir de ce nouveau régime alimentaire qui n’était pas du tout facile pour moi, ancien sanguinaire. Oui, avant de connaître Carlisle je tuais des humains pour me nourrir. Néanmoins, lassé de cette existence de meurtre et de sang, j’avais décidé de rejoindre les Cullen pour commencer une nouvelle vie. J’avoue que parfois, même très souvent, l’envie de tuer me prenait. Néanmoins, j’arrivais à faire face. Je me stoppais net, humant l’air qui m’entourait tel un chasseur. Très vite, j’entendis des bruits de pas lourds, une odeur sauvage me parvint, un puma n’était pas loin. Silencieux comme un fantôme, je me dirigeais vers mon repas, l’aillant bientôt en visuel. Très vite, mes instincts prirent le dessus sur ma raison et je deviens cette machine à tuer. Attendant le bon moment, quand celui-ci arriva je bondis et attrapais l’animal par la gorge. L’écrasant au sol, je ne lui laissais pas le temps de se débattre, que déjà je buvais son sang qui était décidément moins bon que le sang humain. Mais bon, je devais faire avec.

Une fois vidé, je m’essuyais la bouche du revers de ma veste en respirant profondément. Déjà, ma gorge semblait moins brûlante et ma soif quelque peu étanchée. Bien sûr, cette soif était sans cesse présente en moi, moi qui était habitué à neuf cents ans de sang humain. Je décidais de ne pas m’attarder dans la forêt, histoire de rentrer le plus vite possible pour ne pas rater un match à la télévision. Me remettant à courir, je faisais quelques fois des bonds pour sentir le vent fouetter mon visage. Cette sensation de liberté, je ne pourrais jamais m’en passer. En quelques minutes, je me trouvais devant la villa, qui en partant était vide. Pourtant, quand je fus assez près, j’entendis des bruits de pas à l’intérieur. Curieux, j’entrepris de me faire très discret en rentrant, aillant pratiquement mille ans je savais être furtif. Pénétrant dans ma nouvelle demeure, je vis une petite tête blonde dans la cuisine. Non, ce n’était pas ma sœur Rosalie, mais bien Amélya ce qui me fis sourire. Très doucement, je m’approchais d’elle par derrière, de nouveau en mode chasseur. Oui, j’avais tendance à faire des blagues futiles malgré mon âge fort avancé. Après tous, il valait mieux rire de la vie que de pleurer avec elle. Une fois que je fus assez près, j’attrapais la jeune femme par la taille en la serrant. « Fais-moi un câlin, je suis en manque d’affection. »

A ces mots, je la soulevais do sol et la serrais un peu plus fort comme un gamin, tout en la secouant dans tous les sens. J’aurais eu un verre d’eau ou encore de la nourriture sous la main, la jeune blonde s’en serait ramassée sur le visage. Pas de chance, l’occasion ne c’était pas présenté, ce serait pour une autre fois !

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Aujourd’hui, j’avais décidé une chose très importante pour moi…je n’irais pas travailler. La cause ? Disons que je n’avais aucune envie d’y aller, après tout, mon confrère se débrouillerait bien tous seul. « Merci de me féliciter ma jolie, mais je viens juste d’arriver. » La jolie blonde arriva à se dégager de mon emprise, je l’observais avec un petit sourire en coin. Cette jeune femme n’était qu’un membre du Clan Denali, que nous les Cullen, considérions comme des cousins. Je croisais doucement les bras, m’appuyant contre le frigo. Elle me demanda ce qu’elle aurait en échange d’un câlin. Faisant mine de réfléchir, je posais un doigt sur mes lèvres, faisant une moue sérieuse. Puis, j’approchais d’elle doucement, enlevant ma veste avec une façon assez, comment dire, sensuelle. Oui, c’était du moi tout craché, j’avais tendance à pousser les blagues forts loin. J’allais alors murmurer à son oreille, délicatement, dans un murmure comme si mes paroles étaient interdites. « A chaque fois que j’aurais un câlin, j’enlèverais un vêtement. » Quoi ? Je poussais le bouchon fort loin ? Mais non, j’aimais bien m’amuser ainsi, poussant le jeu jusqu’à des choses parfois interdites, parfois même pénibles pour les autres. Heureusement, Austin mon fidèle compagnon de blagues n’était pas là, sinon il m’aurait sûrement suivit dans mon délire. Pour accompagner les gestes à la parole, j’enlevais ma veste et la jetais sur la chaise. Je n’étais pas sûr qu’Amélya me suive dans mon idée folle, mais en tous cas elle savait que j’étais capable d’aller jusqu’au bout.

Je fis un clin d’œil à la jeune femme, allant en même temps m’assoir dans le salon, faisant signe à la jeune blonde de me suivre. Après tous, je n’avais pas encore eu de câlin, donc, je n’avais pas à enlever un autre vêtement. Ses jeux, je m’en amusais sincèrement, c’était la petite part de folie qui restait en moi. Allumant la télévision, je mis la chaîne du match que je ne voulais pas rater. « Dis-moi, qu’elle est la raison de ta visite dans notre humble demeure ma belle ? Tu t’es perdue en route ? » Neige, le chat à la patte cassé que j’avais ramené ici miaula et sauta tant bien que de mal sur le canapé. Effectivement, il m’arrivait de ramener des animaux du cabinet e rééducation à la maison. Heureusement, les cullen savaient se tenir avec eux, puis, ils aimaient les animaux de compagnie. Je me mis à le caresser avec prudence et douceur, retenant mes gestes pour ne pas lui faire mal. Oui, certains membres de ma famille se demandaient comment je pouvais soigner des animaux, alors que généralement j’en faisais mon repas. Mais bon, entre un lynx et un chat il y avait une grosse différence. Je préférais nettement chasser le gros gibier que plutôt un chat ou un chien… je posais mon regard sur la jeune fille, jeune vampire végétarien. Dire qu’il y avait tellement de centaine d’années qui nous séparaient.

« Bon, mon câlin c’est pour aujourd’hui ou pour demain, j’ai pas toute l’éternité devant moi…quoi que si enfaite. » Je fis un sourire amusé face à ma réflexion, effectivement, j’avais toute l’éternité devant moi. Etrangement, cela ne me dérangeais pas, enfin plus. Plus depuis que j’avais rencontré Carlisle, plus depuis que j’avais intégré sa famille, ma famille. Néanmoins, une personne me manquait terriblement, cette femme qui hantait mon esprit depuis neuf cents ans, ma sœur…

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« Non, tu n’as le droit de venir que le nouveau membre de la famille, donc moi. » Je souris avec amusement, faisant ainsi un petit clin d’œil la jeune blonde. Finalement, les Denali ont tous des membres blonds, enfin, presque. Il est vrai que je n’avais pas eu l’occasion de tous les rencontrer, mais qu’importe, j’avais l’éternité devant moi. J’allais donc allumer la télévision, puis, me mettre dans le canapé du salon. Rappelant par la même occasion mon défi à Amélya, un petit sourire en coin amusé. Elle approcha alors de moi et me prit dans ses bras une vingtaine de secondes, je la serrais contre moi avec amusement. « Câlins » Dis-je avec un air enfantin sur le visage, comme toujours, je faisais mon gamin. Peu de gens savaient ce que ce masque cachait, une âme en peine, une âme brisé qui jamais ne c’était remise de sa mort. Cette sœur qui me manquait tellement, cette sœur à qui je ne cessais de penser jour et nuit, pour qui j’aurais vendu mon éternité juste pour pouvoir la serrer dans mes bras, comme je le faisais à ce moment précis avec Amélya. Si mon cœur avait battu, il se serait serré à cette pensée. Mon visage devient alors sombre durant quelques secondes, néanmoins, heureusement pour moi la jolie blonde ne savait pas le voir.

Elle finit par me lâcher et me dit en souriant, que c’était à mon tour de jouer. Je fis une moue penseuse et dis simplement. « Bon, comme c’était un très petit câlin, je vais enlever un très petit vêtement. » Non, ne vous m’éprenez pas je ne parlais pas de mon boxer. J’enlevais donc mes chaussures et mes chaussettes, heureusement, je ne puais pas des pieds. D’ailleurs, je ne pense pas qu’un seul vampire pue des pieds, c’était surtout réservé aux loups et aux humains. Je posais ensuite mes pieds sur le sofa, mes mains derrière ma tête, je pris un air décontracté. « Voilà, j’ai honoré ma part du marché. » Oui, je n’allais quand même pas lui faire un strip-tease intégral directement, je ne suis quand même pas aussi facile à déshabiller que ça. « Je sais, tu es déçue de ne pas voir mon beau petit corps, mais bon, tu ne m’a pas fait un beau câlin non plus. » Je souris en coin de nouveau, quand je commençais à déballer mes conneries il était rare que je m’arrête si facilement. Je voyais déjà bien l’image. Moi à moitié à poile et un des Cullen qui rentre à ce moment-là, je risquerais de trouver une excuse du style ; j’avais trop chaud ou encore ; elle m’a sauté dessus c’est une vraie tigresse. Bon, je ne pense pas que la deuxième raison serait plausible, mais qu’importe, les Cullen commençaient à avoir l’habitude.

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Je souris avec amusement face à sa remarque. Oui, j’étais un pourri gâté, un mec difficile et surtout un mec qui sait ce qu’il veut. Déjà en étant humain j’étais capricieux, étant donné que j’avais été un prince, j’avais tout eu sur un plateau d’argent. Les plus belles princesses à ma porte, les plus beaux chevaux, le plus beau palais, la plus belle des sœurs…brèves, j’avais tous pour être heureux. Pourtant, quand on m’avait imposé une fiancée, je m’étais enfui laissant tous derrière moi. J’aurais dû m’abstenir et rester me marier, cela m’aurais sûrement évité de finir vampire. Quoi que, celle qui m’avait transformé me voulait à ses côtés, coute que coute, donc finalement je n’avais fait que lui rendre la tâche plus facile. « Je ne suis qu’un homme, je n’en peux rien, nous avons tous été conçu dans le même moule. » Non, c’est faux, malgré les apparences j’étais différent de la plupart de ceux-ci. Déjà, j’étais complètement fidèle, quand j’aimais c’était d’un amour passionné et étrangement puissant. Jamais, au grand jamais je n’avais frappé une femme, d’ailleurs, je ne m’étais nourri que d’homme durant des centaines d’années. J’avais des valeurs, des principes et c’est pour ça que l’on me respectait, m’aimais, simplement.

Bien sûr, je la taquinais, je savais parfaitement bien qu’entre elle et moi il n’y avait rien de sentimental, après tous je la considérais comme ma cousine et nous taquiner était un de nos passetemps favori. Néanmoins, comme toujours, elle joua le jeu et dit que son cœur avait bobo, comme un enfant de six ans dirait qu’il avait mal quelque part. « Attend, je vais réparer ton petit cœur fragilisé à cause de moi.» Dis-je en rigolant. Elle fit alors une deuxième tentative, me prenant dans ses bras une nouvelle fois. Je fis mine de réfléchir devant sa phrase et finis par enlever mon tee-shirt « Tadam ! Ton cœur va-t-il mieux d’un coup ? » Je me mis à rire avec amusement, un vrai gamin, voilà ce que j’étais ! « Puis, non, ne chantes pas j’aurais trop peur qu’il pleuve… » A ses mots, je lançais mon tee-shirt sur sa tête et disparu dans la cuisine à la vitesse vampirique pour pas avoir de représailles. Sautant sur le dessus du frigo, je me collais au mûr avec un petit sourire amusé. Pardon ? Une partie de cache-cache ? Impossible, elle sentirait mon odeur directement mais c’était plus pour le fun.

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Deux gamins, deux grands gamins. Je souriais à sa remarque avant de lui lancer mon haut en plein dans la figure, histoire de la faire un peux réagir. Courant à grande vitesse vers le frigo, je sautais dessus avec agilité et élégance pour m’y assoir, laissant mon dos se coller contre le mur. Je vis Amélya arriver dans la cuisine, elle me dit que soit j’avais trop peur d’elle, soit j’étais trop trouillard pour me déshabiller devant elle. Je souris avec un air arrogant et mesquin, histoire de coller au personnage que je venais de me forger pour le feu. « Tu aimerais tans me voir nu, mais ce n’est pas si facile ma belle. » En riant, elle me dit de venir vers elle, qu’elle ne me mangerait pas. Néanmoins, je ne bougeais pas, faisant balancer mes jambes dans le vide. Elle approcha alors du frigo et ni une ni deux, je m’élançais de nouveau avec rapidité dans le salon. J’en profitais pour enlever mon pantalon, ne gardant néanmoins mon boxer, je suis pas cinglé ! Attendant qu’elle soit dans mon champ de vision, je lançais de nouveau celui dans sa figure. « Alors princesse, c’est qui le trouillard… » Ben oui, j’avais le cran de me déshabiller, mais je n’allais quand même pas enlever le boxer quand même. A grand vitesse, je me retrouvais derrière elle, murmurant à son oreille. « Autrefois, quand j’étais humain, beaucoup auraient tuées pour être à ta place princesse. »

Soufflant dans ses cheveux, j’allais m’assoir sur la table. Bon, je n’avais pas à avoir honte de mon corps, étant donné qu’effectivement j’étais pas mal du tout à regarder. Je dis alors d’un ton provocateur. « Moi j’ai le cran mais toi, tu vois, tu ne l’as pas du tout. » Et oui, j’aimais pousser les gens à bout, voir jusqu’ou étaient leurs limites, surtout que moi je n’en avais pas spécialement…J’étais du style totalement imprévisible, un mec qui parfois poussait le bouchon beaucoup trop loin. Mais qu’importe, j’aimais rire, déconner, me mettre dans des défis plus bête les uns que les autres. Ma famille m’aurait vue ainsi, ma famille humaine, elle aurait fait une crise cardiaque. Ce comportement n’était pas spécialement digne d’un prince !

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