Allongé sur mon lit, je restais pensif. Je repensais à April, mon premier amour. Cela faisait des siècles que j’y pensais et je n’avais toujours pas eu de réponses jusqu’ici. Pourquoi ? Pourquoi était-elle partie sans moi ? Je l’aimais et notre relation de plus en plus sérieuse. Est-ce ça qui l’aurait fait fuir ou serait-ce à cause de la venue des Volturi à ce moment-là, en ville ? Parfois, ça me travaillait et là, j’allais sans doute enfin avoir la réponse. Récemment, grâce à une vieille connaissance, j’avais eu des informations qui disaient qu’April serait à Boston. L’occasion de lui parlait enfin de ce qui c’était passé à cette époque. Mais je redoutais ces retrouvailles. Je prévins Elie que j’étais de sortie aujourd’hui à Boston. Je lui disais toujours où j’allais mais jamais ce que je faisais. Le principal, c’était qu’elle sache ou j’étais. Avec mon don, je pouvais aller où bon me semblait. Une fois, j’avais amener ma sœur et son copain à Venise car ils voulaient rendre visite à des amis à eux. Une fois ma sœur prévenue, je me téléportais dans une rue de Boston. Je relevais le col de mon long manteau et me mis en marche. Je finis par capter l’odeur d’un vampire que je reconnus tout de suite. C’était le sien. Il m’avait tant manqué. Il y avait beaucoup de monde ce soir dans les rues de la ville et malgré tout, je pus la retrouver. Elle allait s’en prendre à un jeune homme qu’elle avait certainement séduit pour mieux l’attirer dans une ruelle sombre. Malgré la pénombre, je la distinguais nettement. Elle n’avait pas changé. Toujours aussi belle avec ses longs cheveux dorés qui lui tombaient le long du dos. Quand elle eut fini, je décidais de parler :

- Bonsoir princesse !

Je l’appelais souvent comme ça. Surtout au début de notre relation. Après tout, n’avait-elle pas été princesse en Grèce ? Elle avait été la mienne, il y a longtemps. Le sera-t-elle à nouveau ? Je n’en savais rien. Seul l’avenir nous le dira ! Nous avions l’éternité ! Tout est possible !

Je me mis à sourire. J’étais tout de même heureux de la revoir. Elle m’avait tant manquée. Après toutes ces années, je n’étais toujours pas arrivé à l’oublier. Était-il possible d’oublier son premier grand amour ? J’admets que je m’intéressais un peu à cette Volturi mais c’était plus un jeu du chat et de la souris que vraiment de l’amour.

justify]Assise dans la boite de nuit du chef du clan, j’observais avidement les hommes qui dansaient. J’avais soif, terriblement soif et pourtant j’avais l’interdiction de me nourrir dans le club. Néanmoins, je n’avais pas l’interdiction de séduire et d’aller me nourrir dehors…Passant une main dans mes cheveux, un homme approcha de moi et tenta maladroitement de me séduire. Malgré les apparences, je n’étais pas du tout intéressé, non, mon cœur avait été déjà pris une fois et cela c’était finis par une fuite. Non, je ne devais pas y penser, Jaimie était loin, il devait m’avoir oublié. Pourtant ne dit-ont pas qu’un vampire aimera toute sa vie celui ou celle qui arrivera à faire battre son cœur mort ? Je comprenais mieux à présent. Bref, j’invite le jeune homme à aller prendre l’air, chose tout à fait fausse puisque dès qu’il fut dehors, je l’embarquais dans une ruelle et posant mes lèvres sur son cou, je me mis à boire son sang avidement. Que c’était bon…ce sang si chaud, si sucré de la jeunesse. Si un humain passait par là, il aurait pu penser qu’un acte pervers se produisait sous ses yeux, si seulement il savait. Plongée dans mon repas, je ne sentis pas l’odeur d’un vampire que je connaissais fort bien se présenter. C’est alors qu’une voix me fit, non pas sursauter, mais me figea sur place. Personne ne m’avais jamais appelé princesse, sauf Jaimie quand nous étions ensemble et bien avant d’ailleurs. Tournant la tête, essuyant mes lèvres ou quelques traces de sang y résidaient encore, je ne sus comment réagir.

Je vis le vampire sourire, après quelques secondes, je souris également et à une vitesse vampirique, je le pris dans mes bras, posant mon visage sur son épaule. « Comment m’as-tu retrouvé Jaimie…je ne pensais jamais te revoir. » Il m’avait tellement manqué et sur le coup, je le remarquais plus qu’avant. Le fait de le revoir m’étais agréable, réanimais en moi des souvenirs étranges et agréables. Ce premier baiser échangé, des éclats de rires, des voyages romantiques. Que du bonheur. Néanmoins, l’arrivé des Volturi avaient tous chamboulés, heureusement, un ami à moi m’avait prévenu de leur visite. Apparemment, ils avaient eu vent de ma présence et seraient venus récupérer leur arme, moi. Mais je m’étais enfuie, préférant ne pas embarquer Jaime dans cette histoire. Reculant de quelques pas à ce souvenir, je soupirais et observais également le cadavre de l’homme qui avait succombé à ma morsure. « Jaimie, pourquoi es-tu là ? Tu ne devrais pas être ici, c’est dangereux… » Oui, je m’inquiétais encore pour lui et pour les siens. A mes yeux, il risquait sa vie en étant à mes côtés, puis, malheureusement je vivais dans le mensonge. Je n’avais pas eu le courage de lui révéler ma vraie identité, mon pouvoir, mon passé…Je regardais nerveusement autour de moi. « Va-t’en s’il te plait…je dois y aller. » Une fois de plus je prenais la fuite devant ce vampire qui faisait étrangement battre mon cœur mort. Il n’était pas comme les autres, malgré son physique de jeune adolescent, il avait ce petit quelque chose qui me faisait rêver. Le voir ainsi devant moi était un supplice, sachant que tant qu’il ne connaitrait pas la vérité, notre histoire serait un échec.

Elle me parut fort surprise mais à peine lui ais-je souri qu’elle me rendit un ravissant sourire, comme si elle aussi était heureuse de me revoir. D’ailleurs, elle se jeta dans mes bras à une vitesse vampirique, me demandant comment je l’avais retrouvée et qu’elle ne pensais plus jamais me revoir. Elle m’avait tellement manquée. Je ne pus m’empêcher de passer mes bras autour de sa taille, la serrer contre moi et plongé mon visage dans le creux de son cou pour respirer son parfum. Hum … Comme elle sentait bon la vanille. Elle avait toujours eu cette odeur et autrefois, je ne me lassais pas d’humer son doux parfum. Je la sentis reculer et je suivis son regard vers le cadavre de l’homme dont elle s’était nourrie. En ce qui me concernait, je ne pouvais plus du sang humain qu’en pochette. De toute façon, je n’avais jamais pris plaisir à tuer un humain en le vidant. Elle me demanda ensuite pourquoi j’étais là.

April : « Tu ne devrais pas être ici, c’est dangereux… »

Dangereux ? Qu’est-ce qui pouvait être dangereux hormis un Volturi ou un enfant de la lune ? Je ne comprenais pas pourquoi elle me disait ça. Cependant, je fus touché par le fait qu’elle continuait à s’inquiéter pour moi, preuve par là qu’elle tenait encore à moi. Elle me demanda de partir et prétexta qu’elle devait y aller mais cette fois-ci, je ne comptais la laisser s’enfuir aussi facilement.

- Non ! Si je suis venu jusqu’ici, c’est pour avoir des réponses à des questions qui me hantent depuis des siècles !

J’avais trop attendu et c’était maintenant qu’elle allait me répondre et me dire pourquoi elle avait fui. Qu’est-ce qu’il l’avait fait fuir ? Cela me hantait ! Je n’en pouvais plus d’attendre ! Je l’avais retrouvée et elle tentait encore de fuir. Je commençais à comprendre que c’était par rapport à elle mais le quoi du comment, je l’ignorais encore.

- Je ne partirais pas tant que tu ne m’auras pas dit pourquoi tu t’es enfuie !

Elle savait comment j’étais. J’étais têtu et quand une idée me trottait la tête, il était impossible de me faire changer d’avis. C’était une véritable frustration d’avoir la femme que j’ai aimé - et que j’aime toujours malgré tout - et de la voir s’enfuir à chaque fois sans aucune explication. Si j’avais pu pleurer, je l’aurai fait il y a longtemps. J’avais déprimé après son départ.

justify]Une fois de plus je devais le quitter, m’en aller, fuir ma vie et cet homme qui malgré les siècles avait tenté de me retrouver. Je lui dis qu’il devait s’en aller, que je devais m’en aller également. Malheureusement, Jaimie ne me laissa pas m’en aller, pas cette fois. Il voulait des explications, il voulait savoir pourquoi j’étais partie du jour au lendemain. Il ne lâchera pas l’affaire, j’en étais consciente. Comment lui dire ce que je craignais qu’il sache ? Posant mon regard rouge dans le sien, je baisse les yeux et respire un bon coup. Approchant de lui, je pris doucement sa main dans la mienne, il fallait que je lui dise la vérité, je ne pouvais plus reculer, je ne pouvais plus mentir. « Mon vrai nom de vampire est April Aphrodite Volturi, j’ai autrefois appartenue à l’armée d’Aro. » Baissant les yeux de nouveau, j’enchainais d’une voix tremblante. « J’ai le pouvoir d’arrêter, de ralentir le temps. Mais aussi, de l’arrêter durant 5 minutes, c’est moi l’arme secrète des Volturi. » Oui, les rumeurs étaient vrais, les italiens avaient bien eu une arme secrète à leur côté, une arme redoutable cachée dans la foule pour cacher son identité. Observant sa réaction, je me dis qu’il valait mieux que je continue. « Il y a plusieurs siècle de cela, j’en ai eu marre de vivre cette vie. Aro m’amenais sur les champs de bataille pour assurer sa victoire, mais généralement, j’étais enfermée dans le palais pour préserver mon anonymat. Alors, je me suis enfuie et depuis, Aro et ses frères me chassent…aux yeux des rois, je suis une arme qui pourrait être dangereux retourné contre eux. »

Oui, si jamais je venais à me dresser contre les Volturi, je pourrais bien faire des dégâts colossaux. Posant ma main sur le visage du vampire, je soupirais doucement. Je me sentais un peux plus légère, mais je lui devais encore l’explication de ma fuite. « Le jour où je suis partie, un de mes vieilles connaissances m’a prévenue que les Volturi m’avaient repérés, ils venaient me cherché. J’ai pris peur, je ne voulais pas te mettre en danger alors je suis partie. Je l’ai fait par amour pour toi, si jamais il t’arrivai quelque chose de ma faute, je m’en voudrais toute mon éternité. » Et voilà, la vérité avait éclaté au grand jour et pour lui prouver que je ne mentais pas, je décidais de lui prouver mes paroles. Un chat passait justement par-là, je posais mes yeux dessus et il se figea sans que je n’aille à bouger le petit doigt. Je contrôlais mon pouvoir à la perfection, il y a bien longtemps, j’avais figé une armée entière. Indiquant le chat à Jaimie, je dis d’un ton fatigué et triste. « Je fuis les Volturi depuis tellement longtemps, je ne veux plus redevenir cette arme que l’on utilise pour tuer des clans entiers…je ne veux plus qu’on utilise mon pouvoir pour faire du mal… »Oui, mêmes si je tuais des humains, je n’étais pas foncièrement mauvaise. Si j’avais pu pleurer, j’aurais fondu en larme à ce moment précis. « Je suis tellement désolé Jaimie, je n’ai pas cessé de penser à toi depuis ma fuite, mais je devais te protéger, quitte à souffrir. »
.

Elle posa son regard dans le mien avant de prendre ma main dans la sienne. Elle m’avoua qu’elle s’appelait en réalité, en tant que vampire, April Aphrodite Volturi et qu’elle avait appartenue autrefois aux Volturi. Je la vis baisser les yeux et de reprendre d’une voix tremblante. J’étais surpris car je ne l’avais jamais vue ainsi et pourquoi m’avait-elle cachée qu’elle avait auparavant fait partie des Volturi mais ce n’était plus le cas.

April : « J’ai le pouvoir d’arrêter, de ralentir le temps. Mais aussi, de l’arrêter durant 5 minutes, c’est moi l’arme secrète des Volturi. »

La rumeur disait donc vraie et j’en étais tombé amoureux. Moi et les femmes Volturi ! Je tombe sous le charme en premier de la plus sadique - c’était comme même la première sur qui j’avais flashée - et je tombe amoureux de l’arme des Volturi. Elle continua. Elle m’expliqua qu’elle en avait eu marre il y a plusieurs siècles. Elle me raconta comment Aro procédait pour gagner sur les champs de batailles. La pauvre était enfermée dans le palais pour empêcher que tout le monde sache qui elle était pour eux. Une chose était certaine, c’était qu’Aro désirait les vampires aux dons les plus dangereux.

Une fois, ma sœur avait utilisé son don sur moi. C’était quelques jours après notre transformations en vampire. Elie ne l’avait pas fait exprès mais ce fut ainsi que j’ai compris pourquoi elle était si intéressante aux yeux d’Aro : elle pouvait faire vivre à sa victime son plus pire cauchemar ou du moins l’un de ses plus pires cauchemars. Le mien avait été de la voir du côté d’Aro et lui obéissant au doigt et à l’œil !

April posa sa main sur mon visage, soupirant doucement. Je la sentais apaisée à présent et moi aussi d’ailleurs.

April : « Le jour où je suis partie, un de mes vieilles connaissances m’a prévenue que les Volturi m’avaient repérés, ils venaient me cherché. J’ai pris peur, je ne voulais pas te mettre en danger alors je suis partie. Je l’ai fait par amour pour toi, si jamais il t’arrivai quelque chose de ma faute, je m’en voudrais toute mon éternité. »

- Mais pourquoi tu ne me l’a pas dit avant ! Ma sœur et moi sommes également recherchés par les Volturi !
Un chat passa et elle le fit se figer. Il n’y avait pas à dire, Aro savait très bien trouver les vampires qu’il fallait pour mieux gagner en puissance.

April : « Je fuis les Volturi depuis tellement longtemps, je ne veux plus redevenir cette arme que l’on utilise pour tuer des clans entiers…je ne veux plus qu’on utilise mon pouvoir pour faire du mal… »

Je la pris dans mes bras, déposant un tendre baiser sur son front. Je comprenais mieux maintenant. Comment pouvais-je lui en vouloir alors qu’elle pensait bien faire en voulant me protéger, ainsi que ma sœur.

April : « Je suis tellement désolée Jaimie, je n’ai pas cessé de penser à toi depuis ma fuite, mais je devais te protéger, quitte à souffrir. »

- Eh ! Tu n’es pas seule ! Je suis là, avec toi ! Moi aussi je n’ai pas cessé de penser à toi après toutes ces années !

Je pris alors son visage entre mes mains, lui souriant chaleureusement. Si elle avait eu peur de la réaction que j’aurai, c’était compréhensif ! Je ne réagis jamais comme on peut s’attendre ! Je lui déposais un tendre baiser sur ses lèvres, prenant le risque de me prendre un râteau mais elle m’avait trop manqué..