J’ai été transformé alors que j’avais 25 années, il y a de cela plus de neuf cents ans. Oui, effectivement je suis extrêmement vieux, mais mon apparence physique est bien sûr trompeuse.

Mes parents sont tous les deux morts depuis bien longtemps. Ma mère était la reine de Constantine, mon père le Roi. Si vous êtes intelligents et logiques, cela fait de moi le prince, plutôt l’ancien prince de Constantine. Ma petite sœur Athénaïs est toujours vivante, enfin à ce que je sache, car comme moi elle a été transformée.

Ce que je pense de ma condition de vampire ? Disons que par moment, selon les années, cela me lasse et ma vie humaine me manque alors. Néanmoins, je ne regrette pas le fait d’avoir été transformé. J’ai eu la chance de voir le monde, de vivre des expériences plus belles les unes que les autres, rencontrer des gens extraordinaires. Néanmoins, à côté de cela, j’ai beaucoup souffert de par la perte des humains qui m’étaient proches.

Malgré mon âge et ainsi mon vécu, j’ai une particularité qui peut m’être très utile. J’ai le don de pyrokinésie, je peux générer ainsi que contrôler l’élément du feu. Cela peut faire de moi un redoutable adversaire, sachant que le feu est l’un des ennemis des vampires.

Autrefois, avant de rencontrer les Cullen, je tuais les humains pour m’en nourrir. Néanmoins, quand j’ai rencontré cette famille si soudée et étrange, je me suis demandé si le temps de changer n’était pas venu. Depuis, je tente avec mal, je dois bien l’avouer, de suivre le régime alimentaire de ma nouvelle famille.

Je fais partie du clan des cullen et, même si à cause du régime alimentaire, ce n’est pas facile tous les jours j’apprécie énormément ceux-ci. Pour moi, ils sont comme une seconde famille, grâce à eux je commence une nouvelle vie, une vie qui semble me rendre la vie plus belle et me faire oublier mon atroce passé.

Bien sûr, les Cullen sont ma nouvelle famille, je ne laisserais rien ni personne tenter de les détruire.

Chapitre I : Et moi papa, un jour je serais roi ?

Couché sur le ventre rond de ta mère, tu essayais d’écouter le cœur de ta sœur. Bientôt, elle allait enfin venir au monde, enfin, tu allais pouvoir la tenir dans tes bras. Ta mère caressait doucement tes cheveux, la fatigue se lisait sur son visage, après tout, sa grossesse n’était pas facile à vivre. « Alonzo, ton père va bientôt réclamer ta présence. Va et fais attention à toi, les bois ne sont pas sûr de nos jours. » Tu lèves tes yeux vers elle, un petit sourire aux lèvres. Oui, il était temps d’aller prendre quelques leçons sur ton futur titre de roi. Qui de mieux pour te former que le roi lui-même. Tu te lèves et pose un baiser sur le ventre rond qui abritait ta sœur. « Bien mère, j’y vais. Reposez-vous, vous devez être en forme pour ma sœur. » Ta mère t’observe tendrement, une tendresse si grande qu’elle pourrait t’étouffer d’amour. Calmement, tu sors et te dirige vers les écuries ou, ton père le roi, t’y attendait en tenant deux chevaux. Le roi se tenait droit, fière, la tête haute. Tu étais fière d’être son fils, face à lui, tu paraissais tellement insignifiant du haut de tes dix ans. « Père, vous m’attendiez, je n’ai pas vu le temps passer. Je tentais avec désespoir d’entendre ma sœur, malheureusement, elle se fait désirer. » Tu approches de lui, de ton père, de ce roi si doux et si gentil que son sourire était apprécié de tous son peuple. Il caressa doucement tes cheveux, son regard attendri se posa sur toi comme un bouclier protecteur que rien ne pouvait transpercer. « Ta sœur viendra le moment venu mon fils, elle se sent bien dans le ventre chaud de ta mère. En attendant, tu dois apprendre à devenir un bon roi que le peuple aimera comme il m’aime. »

D’un coup, le petit garçon que tu es se calma et posa un regard fier sur ton père. Tu écoutais attentivement ses paroles, ses remarques, ses conseils car tel est ton destin. Sur vos chevaux, vous parcouriez la forêt tout en parlant, tu avais tellement de questions, tellement de craintes que ton père tentait d’apaiser. Le soleil se couchait quand vous rentriez dans les écuries. Caressant l’encolure de ton étalon, tu dis pensif et rêveur. « Dis papa, un jour, je serais un aussi bon roi que toi ? » Ton père tourna les yeux vers toi et prit son épée, il te la tendit fièrement. Tu la pris de ta petite main, mais ne put la tenir très haute, elle était tellement lourde. « Tu es déjà un grand roi mon fils… Tu aspire à devenir meilleur que moi, tu aspires au bonheur et à la douceur…Je suis déjà plus que fière de mon fils. » Les larmes se mirent à couler, car malgré ses paroles tu avais peur de ne pas être à la hauteur. Il te prit dans ses bras, il n’était plus ce roi que tu aimais tans, mais bien le père dont tu avais besoin à présent. C’est alors qu’un chevalier entra en hâte dans les écuries. « Mon roi, la reine est en train d’accoucher. » Vous vous regardiez un grand sourire aux lèvres, ta petite sœur allait enfin voir le jour, elle allait enfin vivre entourée d’amour et de tendresse. En courant, vous vous retrouviez devant la chambre ou des hurlements s’échappaient. Après une bonne heure à tourner en rond, on vous laissa entrer. Athénaïs se trouvait là, blottie dans les bras de ta mère, cette douce reine. « Bienvenue petite sœur de mon cœur. »


Chapitre II : Tu es celle pour qui je donnerais ma vie.

« Que fais-tu là ma sœur, ne vois-tu pas que je dors. » Couché dans ton lit, tu avais senti une petite chose se glisser à tes côtés. Comme souvent, ta sœur était venue te rejoindre pour dormir. Celle-ci sourit calmement, un petit sourire tendre et timide également. Toi, tu l’observais avec une tendresse infinie. Te reculant, lui laissant ainsi plus de place, elle vient se blottir contre toi. « Mon rêve m’a fait peur, tu sais que à tes côtés je ne fais pas de cauchemars. » La complicité entre toi et ta sœur était fusionnelle, un amour fort et profond, une douceur sans égale et passionnée. Tu soupire, ses derniers temps ta sœur semblait faire énormément de cauchemars, mais elle avait ses raisons. La guerre faisait rage dans le royaume, bientôt, tu allais devoir partir sur le champ de bataille avec ton père, ton roi. Tu ne voulais pas l’abandonner…Et pourtant, si tu ne partais pas en guerre, tu ne pourrais pas la protéger de ses soldats cruels et avides de belles jeunes filles. Comme si elle sentait ta peine, Athénaïs leva les yeux vers toi. « Je sais que tu reviendras Alonzo, mon cœur me le dit, la mort n’est pas prête de mettre sa main cruelle sur ton épaule…les dieux ne vont pas le permettre. » Tu souris devant son innocence, si seulement tu pouvais avoir autant la foi qu’elle. Posant un doux baiser sur son front, tu caressas sa joue avec amour. « Je me battrais en pensant à toi, car toi et toi seule peux me sauver de la mort. Maintenant dors ma sœur et ne crains pas tes rêves, car même dans ceux-ci je te protègerais. »

Elle ferma alors les yeux et enfuit son visage dans ton bras, tel un ange, elle trouva rapidement le sommeil…mais pas toi. Tu observais ses cheveux bruns, écoutant sa douce respiration d’enfant. Tu pensais à ta vie, à la sienne, à ce qui t’attendait. Le soleil très vite, trop vite se leva pour laisser place à ton départ. En douceur, tu te lèves laissant ce trésor qui dormait profiter encore quelques instants de son doux rêve. Allant t’apprêter, tu savais que l’heure des adieux allaient bientôt arriver. Sur ton cheval au milieu de la foule, tu observais le cœur serré ce royaume que tu partais défendre. C’était peut-être la dernière fois que tu revoyais ces gens, la dernière fois que tu respirais… « Alonzo » Cria cette voix que tu aimais tans. Tournant la tête, ta sœur, en robe de chambre courait à travers les gens. Arrêtant ton cheval, tu descendis sous le regard attendit de ton père. Elle te sauta dans les bras, en larme, tu retenais tes émotions car ce n’était pas digne d’un prince. Tes mains sur son visage, tu faisais le fort. « Je reviendrais Athénaïs, je te fais cette promesse qu’un jour, tu me verras revenir sur mon cheval. Je t’écrirais tous les jours, je penserais à toi chaque heure et je me battrais pour toi. » Ta sœur, secoua la tête pour dire qu’elle avait compris, qu’elle comptait sur toi pour tenir ta promesse. Tu la serras une dernière fois dans tes bras, respirant son parfum qui, tu en étais sûr, allait t’aider à revenir en vie. « Je t’aime petite sœur. » Et tu finis par la lâcher, aillant comme un sentiment d’abandon à son égart.


Chapitre III : Les années ont passés, mais je t’avais promis de revenir.

Quatre ans c’était écoulés, quatre longues années que la vie t’avais séparée de ceux que tu aimais. Ta sœur devait avoir quatorze années à présent, elle devait avoir tellement grandit. De loin, tu apercevais ton royaume, car oui, la guerre était finie et tu avais survécu ainsi que ton père. Tu ne tenais plus, ton père le voyait et en souriant il dit simplement. « Va mon fils, va rejoindre ta famille. » En souriant, tu le salua de la tête et mis ton cheval au galop. Certes, cela n’était nullement convenable pour un prince, mais ta sœur te manquait tellement. Tu pénétras sous les applaudissements et les cris des citoyens, mais qu’importe, celle que tu voulais voir était plus loin. Très vite, tu arrivas au pied de la forteresse, ton regard s’agrandit et ton sourire se figea devant la jeune femme brune près de ta mère. Ses yeux noisettes, ses longs cheveux bruns chocolats, cette silhouette fine tenant plus de la femme que de l’enfant…Elle descendit les escaliers en courant, tu sautas de ton cheval et sans retenue, vous vous sautiez dans les bras. Quatre ans…quatre ans que tu n’avais pu tenir ta sœur dans tes bras. « J’ai prié les dieux pendant quatre ans pour te revoir en vie, ils ont eu pitié de moi. » Tu rigoles et embrasse le front ainsi que les joues roses d’Athénaïs. « Laisses-moi te regarder ma sœur. Comme tu es belle, les femmes du royaume doivent jalouser celle que tu es devenue. » Ta sœur explosa de rire tout en pleurant, elle s’enfui de nouveau dans tes bras. Comme ça faisait du bien de la sentir contre toi. Non, il n’y avait rien de pervers entre vous, juste cet amour merveilleux entre un frère et une sœur.

« Ma fille, me laisserais-tu serrer mon fils dans mes bras ? » Elle essaya ses yeux et s’écarta pour que tu puisses prendre ta mère dans tes bras. Tu étais enfin chez toi, qu’elle bonheur. Néanmoins, ce bonheur allait vitre déchanter… ta mère sourit et dit doucement. « Viens, il faut que je te présente quelqu’un. » En observant ta sœur, tu vis que son visage c’était assombri et rapidement, tu compris que cette personne tu n’allais pas forcément l’apprécier. Suivant ta mère jusqu’en haut des marches, tu aperçus une jeune femme blonde, cruellement belle. « Je te présente Cathlenne, Princesse du Nord, elle t’es offerte en fiançailles par le roi. » Tu te figea, ton monde venait de changer…c’était pire que la guerre.


Chapitre IV : Echapper à ma destiné pour perdre mon humanité.

« Tu as pensés à moi mon frère ? Tu me laisses seule ici ! Sans toi, je ne suis rien et tu le sais. » Tu regardes ta sœur en larme, alors que dans la nuit, tu chargeais ton cheval pour fuir un mariage que tu ne souhaitais pas. Oui, tu la laissais derrière toi, mais elle serait plus en sécurité au palais que derrière ton cheval. « Je t’aime Athénaïs, mais ce mariage je n’en veux pas. T’enfuir avec moi reviendrait à te condamner, je ne souhaite pas ce destin pour toi. » Tu caressas doucement sa joue alors qu’elle baissait les yeux, au fond, elle savait très bien que tu avais raisons. Une larme roula sur ta joue, car en la laissant ici, tu laissais une partie de ton cœur. Sans un mot, tu montas sur ton étalon, alors que ta sœur, du s’appuyer contre un mur pour ne pas tomber sous le chagrin. « On se reverra ma sœur, si ce n’est pas ici, ce sera aux côtés des dieux qui nous ont toujours protégés. » Elle ne répondit pas, tu le savais, elle avait le cœur aussi brisé que le tient. Tu baissas les yeux et partis au galop dans la nuit, laissant enfin ton chagrin exploser sous les étoiles. Tu souffrais, ton souffle était court et coupé sous le poids de tes émotions…ta souffrance était horrible, bien trop horrible. C’est alors que quelque chose se passa. Ton étalon s’arrêta brusquement, te faisant ainsi tomber sur le sol dur de la forêt. Légèrement sonné, tu vis néanmoins une femme, inconnue approcher de toi un sourire mauvais aux lèvres. « Tu tentes de fuir mon prince ? Ce n’est pas fort intelligent. »

Tu fronça les sourcils en essayant de te relever, mais celle-ci t’attrapa par la gorge et te plaqua sur le sol. Elle avait une force incroyable, non-humaine. « Ton regard semble tellement brisé, tu souffres et cela se voit dans tes yeux. Laisses-moi t’aider à ne plus souffrir. » Elle approcha alors son visage de ton cou, tu tentais de te débattre sans pour autant y parvenir. Tu te sentais faible, impuissant. Une douleur atroce s’empara de tout ton corps, ton corps brûlait, ton âme se déchirait… Tes cris résonnèrent dans la forêt, mais tu étais bien trop loin pour que l’on t’entende. Que venait-elle de faire ? Comment avait-elle provoqué cette souffrance en toi ? Quand la douleur cessa, tu te sentais différent, fort et étrangement bestial. « Bienvenu dans un nouveau monde mon prince. » Tu regardas la femme d’un air froid, ton regard rouge sang posé sur elle, tu ressentais une soif qui brûlait ta gorge. « Que suis-je devenu. » Elle sourit amusé. « Un vampire… »


Chapitre V : Etre différent, ce n’est pas toujours facile.

Elle te regardait avec amusement, alors qu’une fois de plus, elle te disait dans un sourire. « Va y recommence. » Tu soupire, voilà près de deux heures que tu faisais cramer des choses. Effectivement, lors de ta mutation tu avais développé un don hors du commun, celui de Pyrokinésie. Pour l’instant, tu n’arrivais cas faire brûler quelques petites choses, mais avec de l’entraînement tu pourrais être capable de beaucoup plus. « J’en ai marre. » Dis-je comme un enfant à qui on demandait de faire ses devoirs. Voilà cent ans que tu étais vampire, mais le temps te semblait tellement lent. Pour toi, ta sœur était morte depuis longtemps ainsi que tes parents, tu étais loin d’imaginer que celle-ci était également un vampire. « Il faut que tu t’entraînes. » Tu observas ta créatrice avec des yeux arrogants et froids, sa compagnie commençait sincèrement à te taper sur les nerfs. Tu ne l’avais jamais aimés, enfaite, tu restais avec elle par peur de solitude, mais cette fois s’en était trop. « Tu sais quoi Angélique, j’en ai marre, je me tire et sans toi ! » Son visage se figea ainsi que son regard, elle sembla complètement déroutée et perdue face à tes paroles. Sans un mot de plus, tu te lèves et t’enfuis en courant de peur de changer d’avis. Tu venais de quitter ta créatrice et étrangement, c’était la meilleure chose que tu avais faites depuis ta transformation.

Durant des centaines d’années tu fus solitaire, sans accroches, sans famille. Ton cœur souffrait bien trop de la perte de ta sœur, elle qui ne cessait de hanter tes pensées. Tu étais devenu un vampire sanguinaire, un vampire qui tuait pour vivre sans éprouver de remords. La vie était ainsi faite, tu devais te nourrir ou mourir, ton choix était vite fait. Bien vite, tu atteins les neufs cents ans et la solitude se mit à te peser. Oui, neufs cents ans sans famille, sans avoir trouver l’amour, rien…juste un grand vide dans le cœur.


Chapitre VI : Une nouvelle vie, ma nouvelle famille.

« Et tu aimes cette vie ? » Carlisle t’observa en silence, alors que les yeux baissés vers le sol, tu haussais doucement les épaules. Tu l’avais rencontré lors d’un de tes voyages, intrigué par sa famille et son régime alimentaire, tu avais décidés de tenter de comprendre ceux-ci. « La solitude est pesant, ma vie est routinière…je l’apprécie, mais je n’irais pas jusqu’à dire que je l’aime. » Il me sourit doucement,. Malgré le fait que je sois plus vieux que lui, on aurait dit un père qui parlait à son fils, drôle de situation. Il sembla alors réfléchir, comme si une question le tourmentait. Néanmoins, tu ne réagis pas, lui laissant le choix de poser ou non sa question. « Tu serais prêt à changer ? A tenter quelque chose de nouveau ? » Surpris, tu redressas la tête et plongea tes yeux rouges dans les siens. Que voulait-il dire par là ? « Que me proposes-tu ? » Tu étais du genre à aller droit au but, à ne pas tourner autour du pot. « Je te propose d’avoir une famille, des amis, un foyer stable…si tu es près à adopter un autre régime alimentaire… » Posant ton regard dans l’horizon, tu te mis à réfléchir. Carlisle t’offrait tous ce que tu avais perdus, tous ce dont tu aspirais réellement. Retrouver une famille. « Je signe ou. » Dis-tu avec amusement. Depuis, tu ne te nommes plus Alonzo Philioppé mais bien Alonzo Cullen.