✎ C'est à Paris, le 2 janvier que je suis née. J'ai 26 ans et je suis une humaine. Je suis célibataire et pianiste. On me dit souvent que je ressemble à Troian Bellisario.

Bonjour à tous, je l'appelle Louise, ou What Elsee, c'est notamment le pseudo que j'utilise sur Bazzart qui est également le forum qui m'a fait venir jusqu'ici. J'ai lu les quatre tomes de la saga twilight, et je ne vous cache pas que je suis bien contente de trouver un forum tout nouveau et tout beau sur le sujet. Je serais connectée au moins 3 jours par semaines, si ce n'est plus. Mes horaires et les masses de travail étant mobiles, je ne peux pas dire exactement quand je serais là.

25/12/1991 Noël, ma fête préférée.
Mon rire résonnait dans le grand salon familiale. Un grand sapin trônait près de la cheminée crépitante. Je me souviens du sourire tendre de ma mère et du regard sincère de mon père. Nous étions heureux. Tous en chemise de nuit, encore les traits du sommeil encrés sur le visage. Noël, sa magie. J'adorais l'ambiance qui régnais dans les rues de Paris, j'adorais croiser les pères noël mais ce que j'adorais parmi tout ça, c'était jouer dans la neige en compagnie de mon petit labrador couleur sable. J'étais heureuse, inconsciente, éclatante de vie. Mon père m'avait demander de cacher mes yeux et de le suivre. Il m'avait pris par les épaules et m'avait conduit dans la salle de jeu de l'appartement.

«Vas-y, ouvre les.»

Sans me faire prier, j'ouvrais mes yeux et restait bouche-bée face au spectacle merveilleux qui s'offrait à moi. Un sublime piano à queue scintillait dans le coin de la salle. Et dessus, y était déposer quelques cadeaux encore emballés. Mais pour tout vous avouez, je ne les regardais même pas, je ne pouvais quitter l'instrument du regard. J'avais toujours eu envie d'en jouer, d'apprendre à dompter les touches d'ivoire. Je m'étais entraîner sur un vieux synthétiseur qui traînait dans le bureau de mon père et ce dernier avait compris que le piano était devenu plus qu'une passion. Il l'ignorait encore, mais il venait de faire naître en moi une passion incontrôlable qui allait me conduire jusqu'au conservatoire.


14/06/2002 Un pas vers mon rêve.
Les années s'étaient écoulées, j'avais grandit et mon rêve de devenir pianiste professionnel avait grandit en même temps que moi. J'avais, l'après-midi, arpenter tous les magasins des Champs Elysées à la recherche d'une robe simple pour passer l'audition du soir. J'avais finalement opter pour un bustier de couleur bleu nuit. Ma mère, qui avait toujours apprécier me coiffer m'avait fait un chignon élaborer. Un rouge à lèvre très léger colorait mes lèvres. Je ne m'étais jamais senti aussi belle de ma vie. J'avais 15 ans et j'avais le sentiment d'être au porte du bonheur. Vers 18h, je m'étais installé devant mon piano, répétant une dernière fois le morceaux que j'avais choisit. C'était une composition de Mozart, un des morceaux les plus durs, mon professeur ne m'avait pas laisser le choix, il m'avait très clairement dit que ce morceaux me donnerait plus de chance, à condition de le jouer parfaitement. La moindre erreur serait fatal, j'en avais conscience et le simple fait d'y penser me faisait trembler les doigts. C'était l'heure d'y aller, mon père et ma mère s'étaient également mis sur leur 31. Je voyais la fierté dans leur yeux, je ne voulais pas les décevoir. Quelques dizaines de minutes plus tard, je me trouvais juste derrière le rideaux. J'étais prête mais j'avais peur. Je sentais des milliers de nœuds se former dans mon estomac, ma gorge se serait un peu plus chaque fois que j'avalais le peu de salive qui me restait dans la bouche. Un des jury annonça mon nom, je prenais une grande inspiration puis franchissait le grand rideaux rouge qui me séparait de mon destin. Avançant avec assurance, je prenais place devant l’instrument qui n'avait plus aucun secret pour moi. J'annonçais le morceaux puis laissait quelques secondes de silence. Je sentais les regards rivés sur moi, cela me donnait du courage, une peur positive m'envahit et mes doigts commencèrent à danser sur les touches noires et blanches. Je connaissais le morceaux par cœur et je ne réfléchissais même plus. Je jouais avec mon cœur, avec mon âme. Les applaudissements envahirent mes oreilles une fois la dernière note jouée. Avec professionnalisme, je remerciais mon auditoire et repartais, presque fière. Une fois dans les coulisses mon professeur me félicita avec une accolade amicale plutôt inattendue. J'apprenais, quelques heures plus tard, une fois toutes les auditions passées que je sortais première de mon conservatoire avec les félicitations du jury. J'avais une place chère mais méritée dans l'une des écoles les plus prestigieuses, afin de poursuivre mon rêve. Je n'avais que 15 ans mais une immense carrière de pianiste s'offrait à moi. J'allais saisir ma chance.

14/07/2004 Quand tout s'écroule.
Trois ans s'étaient écoulés, j'avais continué de brillantes études musicale et j'étais parfaitement heureuse. J'avais une cercle d'amis plutôt sympa, j'avais une meilleure amie avec qui je passais le plus claire de mon temps, elle aussi était pianiste et nous adorions jouer ensemble durant de longues heures. Ce soir, c'était la fête nationale et nous avions été invité chez un ami qui donnait un immense barbecue pour l'occasion. Nous serions plein, l'occasion rêver pour faire de nouvelles connaissances. Avec ma meilleure amie, nous nous étions préparées chez moi. J'avais opté pour un petit short en jean et un pull large. Mes longs cheveux bruns se baladais sur mes épaules. Des converses chaussaient mes pieds. Ma mère, du style assez BCBG m'avait dévisagé devant ce look bien trop « punk » à son goût. Mais peu importe, il fallait que je ne paraisse pas trop prude.
Le soirée se déroulait dans une ambiance plutôt bonne. Vers minuit, un groupe de jeune entrepris d'allumer un feu d'artifice. Quelques pétards, allait selon eux, mettre encore plus d'ambiance. L'un d'entre eux avait un sourire qui me faisait craquer. J'avais bu plusieurs mojito et l'esprit un peu échauffé, je me dirigeais vers lui. Il était grand, assez musclé. Il semblait un peu bad boy et c'est probablement cela qui m'attirait autant. Ils allumèrent un pétard, puis mon inconnu au sourire d'ange en alluma un second.
En une fraction de seconde, un énorme bruit se fit entendre. Puis plus rien.

Je me réveillais dans une pièce. Je ne savais absolument pas où je me trouvais. Je ne voyais strictement rien, pourtant j'avais l'intense sensation d'ouvrir les yeux. Je sentis quelqu'un prendre ma main et entendit la voix rassurante de ma mère. Elle me parlait, je distinguais parfaitement sa voix mais je ne voyais rien. Elle semblait abattue, triste, inconsolable.

«Elle s'est réveillée, venez vite!»
«Bonjour Alexie, je suis le médecin Greystone. Ne paniquez pas, je vais tout vous expliquer. Vous avez subit un énorme choc oculaire, vous avez malheureusement perdu la vue. Un pétard a abimé cette dernière.»

Je ne savais pas comment réagir, et à l'inverse du conseil du médecin, je paniquais totalement.

«Maman ! Tu es là ? Est ce que tu me vois ? Je ne te vois pas ! Maman, aide moi ! J'ai peur, je n'arrive plus à respirer, comment je vais faire ? Maman ?»
«Ma chérie, calme toi .. écoute moi .. On va trouver des solutions, une nouvelle vie débute maintenant, mais nous sommes là, avec ton père nous t'aiderons, tu ne serais jamais seule. »

24/08/2012 La vie continue.
De nombreuses années se sont écoulées depuis le tragique accident. Je ne cacherais jamais que j'ai eu énormément de mal à m'habituer à ma nouvelle vie. Jamais je ne pourrais autant remercier mes parents du soutient et de l'aide qu'il m'ont apporté. Au fil des jours, j'apprenais à écouter, sentir, deviner, et petit à petit j'avais définitivement dompter mon handicape. Mes parents m'ont fait construire une toute petite maison, adapter à mes besoins, avec des murs de différents reliefs pour que je m'y retrouve. Mon labrador tant adoré avait quitté ce monde mais un nouveau avait fait irruption dans ma vie et m'aidait au quotidien. Une femme passait tous les deux jours et m'aidait à faire les courses. Elle m'assurait chaque jour que j'étais belle. Le chirurgien avait fait un travail formidable et avait épargné la beauté de mes yeux. Ainsi, mon regard n'était pas si différent d'avant, et je pouvais aisément me balader dans la rue sans lunette. Je faisais confiance à ma mère sur ce point là, jamais elle ne m'aurait menti sur ça. Après une longue déprime, j'avais repris goût à la vie et j'étais définitivement décidée à reprendre ma vie en main. Le piano, longtemps oublié, avait repris une place centrale dans ma vie et j'étais plus déterminé que jamais à reprendre le sport. Je voulais être comme tout le monde et je sentais bien que mon handicape pourrait être une force dans certains moments. J'avais vu mon médecin récemment qui m'assurait que de nouvelles techniques étaient en cours d'élaboration et que je pourrais peut être un jour revoir la lumière du jour. Je n'oubliais pas pour autant la journée du 14 juillet 2004, date gravée à jamais dans ma mémoire. Si je viens à Forks à l'heure d'aujourd'hui, c'est pour une seule et unique raison. J'ai reçu de la part de beaucoup de parents, des demandes de cours pour leurs enfants, beaucoup d'entre eux estime qu'avec un professeur malvoyant, le piano prenait tout son sens, toute sa sensibilité, c'est donc avec un nouveau projet que je pose mes valises dans cette petite ville.