« Alice, je vais au centre commercial tu viens avec ? » Ma sœur m’observa quelques instants avant de me dire qu’elle avait des choses de prévus, super, j’allais devoir me taper le centre tous seul. Déjà que j’allais être entouré de sang humain, donc d’une tentation énorme, mais j’allais devoir prendre sur moi. Après tous, noël approchait à grand pas et c’était la première fois en plus de neuf cents ans que j’allais devoir aller faire des courses cadeaux. Bref, je pris ma voiture et me dirigeais vers mon pire cauchemar. Arrivé sur le paking, je garais mon auto et sortis en essayant de ne pas claquer la porte trop fort. J’étais nerveux, réellement, mais je n’avais pas le choix. Prenant sur moi, je pénétrais dans ce lieu qui était rempli de cette tentation que je tentais d’oublier. Le sang humain. Très vite, ma gorge ce mit à me brûler, réveillant cette soif qui n’avait de cesse que de me rappeler ma vraie nature. Passant une main dans mes cheveux, je tentais de reprendre mon calme et de penser à autre chose. Décidément, j’aurais vraiment du me nourrir avant de ramener mes fesses ici. Mais bon, j’y étais, je n’avais cas faire au plus vite. Malheureusement pour moi, j’avais une grande famille, donc, j’en avais pour un petit moment.

Me mettant à marcher, je m’arrêtais bien sûr dans un magasin de vêtement pour Alice. Elle et la mode, je savais que c’était une vraie histoire d’amour. Je pris cette-ci une paire de chaussure qui venait juste de sortir, en espérant secrètement qu’elle n’aille pas l’idée absurde d’aller l’acheter entre-temps. Sortant du magasin, je senti une odeur me frapper, Pas n’importe qu’elle odeur, non, un vampire que je ne connaissais pas. Directement, je pensais à ma famille, me disant que l’influence de vampire dans Forks devenait vraiment trop importante. Cherchant du regard la cause de cette odeur, je me mis à suivre une piste comme un chien de chasse…super la comparaison non ? Je vis alors une petite tête brune, quoi, c’est ce gamin ? Super, on faisait des vampires de plus en plus jeunes. Approchant de lui, je dis simplement « Les nouvelles têtes se font de plus en plus fréquentes ici. » Je n’avais pas été froid, ni agressif, juste anxieux de voir un nouveau vampire dans les environs.

Cet enfant était vraiment surprenant, quoi que, j’avais véçu l »époque des enfants-vampires, donc, plus rien ne m’étonnais réellement. Quoi que, voir un enfant de trois quatre ans devenir vampire, c’était assez surprenant. Heureusement, pour une fois les Volturi avaient eu la bonne idée de tuer tous ce petit monde, après tout, les faire si jeune était vraiment dangereux et égoïste pour eux. Oui, après tous je me voyais mal transformer un petit bout de choux en vampire. Néanmoins, je pouvais très bien comprendre les filles qui avaient fait cela. Une femme est censée avoir des enfants, fonder une famille, chose que les vampires ne savaient pas spécialement faire. Je souris légèrement à sa remarque, oui, je connais le mot voyager. Après tout, j’avais passé plus de neuf cents ans à voyager avant de m’arrêter chez les Cullen’s. « Oui, je connais parfaitement ça, sauf qu’à Forks les étrangers se font de plus en plus nombreux et cela peut s’avérer dangereux pour nous. » Effectivement, je laissais sous-entendre que les humains ici n’étaient pas des amuse-bouche. Encore une fois, mes paroles n’avaient pas été agressives, ni brutale, néanmoins, je protégeais ma famille et cela s’entendais dans le timbre de ma voix. Je le vis alors sortir une petite bouteille de sang…Ho mon dieu, non, pas ça. Ma gorge se mit à brûler, mes yeux s’assombrirent de plus belle. Bien sûr, cela venait d’une bonne attention, j’en étais conscient, mais je ne savais pas de quel sang il s’agissait.

« Je euh…je suis un régime particulier et croie moi, je sais me contrôler, je ne suis pas un jeune vampire de 500 ans. » Effectivement, avec l’âge nous les vampires arrivions à mieux nous contrôler. Mais il était certain, même évident, qu’aujourd’hui j’avais du mal à ne pas sauter sur tous les humains qui croisaient ma route. Mais bon, ma force de volonté était assez élevée pour m’empêcher de faire une connerie. Quoi que, avec sa bouteille de sang cela serait tellement plus facile. Non, je sentais bien que si jamais je flanchais, je replongerais dans le sang humain et bousillerais toute mes chances. Détournant le regard de la bouteille, je finis par reprendre mes esprits, essayant de penser à autre chose. « Je suis Alonzo, Alonzo Cullen. » Dis-je en tendant ma main à cet étranger qui ne semblait à première vue pas une menace pour moi ni pour les miens. Néanmoins, les apparences sont trompeuses, j’avais appris cela avec le temps et donc, ma confiance ne se gagnait pas si rapidement. Le petit sac de cadeau dans ma main, je me dis qu’il vaudrait peut-être mieux que je reporte mes achats de noël, mais en même temps tans que j’étais au centre commercial pourquoi reporter ? Retenant ma respiration, je me dis également que partir travailler n’était pas une bonne idée, étant totalement entouré d’animaux. Qu’elle idée de devenir vétérinaire, alors que mon nouveau régime comportait du sang animal. Bon, à la base je me nourrissais de sang humain, comme quoi, les choses peuvent changer.

« Je me permets de te poser une question, que tu pourrais mal prendre mais cela n’est pas méchant, je me renseigne. Doit-on craindre des pertes humaines durant ton séjour ? » J’étais peut-être un peux trop direct, mais je n’avais aucune envie de tourner autour du pot. J’avais envie de savoir à quoi m’attendre, de voir si oui ou non nous allions pouvoir nous entendre ou pas…Car oui, ne l’oublions pas, la femme que j’aime est une humaine !

Jaimie O’Neil, je me souviendrais de ce prénom, enfin, du vampire tout court. Je ne connaissais pas son âge, personnellement, je n’en avais que faire. Pour moi, tous ce qui comptait était de garder ma famille et les gens que j’aime en sécurité, chose pas facile quand une dizaine de vampire font leur apparition dans la ville. Parfois, je m’inquiétais pour Passion, elle qui avait tendance à se mettre dans les ennuies, elle risquait de faire de mauvaises rencontres. Puis, l’affluence risquait d’alerter les Volturi, chose que je ne voulais pas voir arriver. Oui, j’avais réussis à les éviter durant neuf cents ans, je comptais continuer ainsi. Il est évident que mon don pourrait fortement les intéresser, une torche sur patte qui résistait au feu et qui pouvait cramer les autres sans aucun effort. Lui serrant la main, je souris en coin, sans pour autant sourire à grande dents. Il avait enfin rangé sa bouteille de sang, dieu merci, la tentation avait disparue de ma vue. Heureusement qu’Alice m’avait assurée que je saurais un jour totalement me contrôler, car sinon j’aurais bien été tenté de baisser les bras. Je ne pus néanmoins m’empêcher de lui poser la question du sang humain, m’inquiétant une fois de plus pour les miens. « Donc, je n’ai pas à craindre des morts et des disparitions, tant mieux, je n’aimerais pas que les humains commencent à se poser des questions…Crois-moi, le régime végétarien ce n’est pas une partie de plaisir, mais bon, on s’y fait. »

Un cadeau pour sa sœur ? Bon, moi j’avais facile avec Alice et Rosalie, étant donné qu’elles étaient toutes les deux folles de mode. Néanmoins, pour Isabella, Louve et Renesmée c’é(tait une autre tâche. Je me mis à réfléchir calmement. « Ben disons que cela dépend de ta sœur. Personnellement, deux de mes sœurs sont folles de modes donc chaussures dernier cris, dernier vêtements sortis fera leur bonheur. Pour ce qui est de ma troisième sœur et de deux des enfants de la famille, c’est autre chose. Disons que comme nous avons les moyens, je dirais que tu devrais voir dans l’extrême…Dernier truc à la mode style portable, ordinateur, vêtements…je dois avouer ne pas être fort doué. » Oui, je n’avais pas spécialement l’habitude de faire les boutiques, d’ailleurs, je ne supportais pas ça. Me grattant la tête, habitude humaine et réflexe, je finis par hausser les épaules. « Si tu veux on fais les boutiques ensemble, on finira bien quelque chose. J’ai 5 cadeaux à trouvés pour des garçons et 6 pour des filles, alors je dois bien avouer que de la compagnie ne sera pas de refus. » Oui, autant apprendre à connaître ce Jamie, savoir d’où il vient, avec qui il est arrivé à Forks pour mieux cerner sa personnalité. Ben quoi, je suis un vampire totalement sociable moi, j’adore me faire de nouveaux amis et rencontrer du monde.

Les Volturi…Je n’avais jamais eu la chance de les rencontrer, heureusement, car mon pouvoir aurait sûrement pu les intéresser. Mais bon, je savais me faire discret et ne pas me foutre le feu devant six mille vampires, donc, à part ma famille et quelques amis proches personne ne savait de quoi j’étais réellement capable. Ainsi, ils cherchaient sa sœur et ben, il n’avait vraiment pas de chance car les Italiens sont du genre à ne pas lâcher prise si facilement. Après tous, nous vampires ne sommes pas pressés, vu l’éternité devant nous et fuir toute l’éternité c’est vraiment long, de quoi gâcher des vies. Je fis une légère grimace en pensant aux Volturi, effectivement, je redoutais légèrement ceux-ci. Enfin, pas eux directement mais bien cette arme secrète dont j’avais déjà entendu parler. Personne ne connaissait son existence, en tous cas son identité, mais grâce à ce vampire il paraitrait que leur victoire est sans cesse assurer. Enfin, ce ne sont peut-être que des rumeurs lancés par les Italiens eux même. « Pourquoi veulent-ils ta sœur ? Elle doit être spéciale pour attiser ainsi la convoitise des Italiens. » Oui, les trois Rois ne prenaient pas la peine de courir après des vampires, sauf si ceux-ci étaient vraiment intéressant. Ma curiosité piquée à vif, j’observais le vampire avec attention. Finalement, je lui propose de venir avec moi faire nos achats de noël, n’étant pas doué à la base pour les cadeaux.

Il accepta, disant que dans deux têtes il y avait plus d’idées que dans une seule, ce qui était tout à fait vrai sauf si nous étions tous les deux totalement nul pour trouver des idées. Je vis alors Jaimie regarder un garçon dans une vitrine, vu l’odeur, je devinais alors qu’il s’agissait d’un autre vampire. Peut-être un membre du même clan que lui, qui sait. « Un ami à toi ? » Oui, malgré mon âge avancé je suis d’une curiosité amusante, j’adore tous savoir mais surtout faire le pitre. Au fond, j’étais resté un grand gamin dans l’âme, chose qui n’était pas un crime mais plutôt une chance vu que j’atteignais pratiquement les mille ans. Je n’avais pas envie de commencer à déprimer dans mon coin voyant les années passées, non, je déprimais assez en repensant à ma sœur…Ma chère sœur. Si mon cœur aurait pu battre plus durement il l’aurait fait, malheureusement, celui-ci était mort. Depuis sa perte, je n’avais plus jamais aimé, refusant de souffrir ou même d’ouvrir mon cœur à une autre. Certes, Athénaïs était ma sœur, mais elle était également ma vie, mon autre. Je me voyais mal aimer une autre personne, enfin, sauf Passion mais c’était totalement différent. Cette humaine était tellement…enfin tellement quoi ! Mais une fois encore, je me refusais de l’aimer de peur de lui faire du mal, mais également de souffrir car quand un vampire ouvre son cœur c’est pour toujours et jamais il ne refait sa vie avec une autre personne.

Je sortis de ma rêverie et passais devant une boutique de peinture ancienne, me figeant, je posais un regard sur une peinture. Et merde, il ne manquait plus que ça. Sur le tableau on pouvait me voir accompagné de ma sœur sur une jument blanche. Je devais avoir vingt ans à l’époque et elle quinze, nous sourions tellement, nous étions si heureux….c’était avant que je parte à la guerre pour protéger mon royaume. « Va vraiment falloir que j’achète toute les toiles, sinon, je vais me faire griller. » Oui, la ressemblance était frappante, même trop frappante.

Sincèrement, je le plaignais. Personnellement, les Volturi me dégoutais affreusement, d’ailleurs, je me voyais mal sympathiser avec l’un d’eux, ou encore pire, en aimer une ! Ha non, les Volturi sont des êtres méprisables, des vampires à qui j’arracherais bien la tête. Comment pouvait-on aimer un membre de ce clan ? Je me posais bien la question, mais bon, l’amour à des raisons que la raison ignore. « Aie, pas de chance avoir un Volturi comme beau-frère, même par alliance, bonjour le cadeau… je ne supporte pas ses italiens, ils font du mal autour d’eux et je me demande comment certains vampires peuvent les apprécier ou encore mieux, les aimer… » Je vis alors Jaimie observer un vampire, pas d’un regard gentil, non, plutôt le style de regard assez, comment dire, arrogant. Curieux, je lui demandais si c’était un de ses amis et il me répondit que non, que c’était le petit ami de sa sœur. Je pouffais légèrement de rire, ce garçon n’avait vraiment pas de chance, car apparemment, il n’appréciait guère son beau-frère. « Et ben, tu es chanceux dans la vie toi. » Oui, un peu d’humour n’avait jamais tué personne, encore moins des êtres immortels comme nous. Nous avancions vers les magasins, quand je tombais sur une peinture me représentant moi et ma sœur. Je grimace légèrement, pourtant, mon regard se fit plus vide, plus sombre face à ce souvenir déchirant de ma sœur.

Jaimie annonça le nom du peintre et me dit que j’avais été un de ses modèles, je souris tristement tout en gardant mon regard planté sur la peinture. « Oui, à l’époque j’avais vingt ans, ma sœur quinze…le lendemain, je partais à la guerre pour quatre longues années. J’avais oublié qu’elle était aussi belle. » Dans le son de ma voix on put y sentir de la mélancolie, une souffrance à vous déchirer le cœur en deux. Ma voix tremblait, mon âme semblait se déchirer un peu plus, mon existence fut plus sombre et ma bonne humeur légendaire disparue en quelques instants. « Je me souviens que la jument n’arrêtait pas de bouger, ma sœur le faisait exprès, elle adorait voir le peintre hurler. Athénaïs n’avait pas beaucoup de patience, poser n’était pas son fort et pourtant, les peintres du monde entier se déplaçaient pour immortaliser sa beauté. » Oui, ma sœur était à l’époque la plus belle femme du royaume, d’ailleurs, à mes yeux elle l’était toujours. « Il était doué…très doué. »